L’activité de la gare d’Aizenay n’aura guère duré plus d’un siècle : inaugurée le 20 septembre 1880, la ligne fera circuler son dernier train, un convoi de vendangeuses en 1992.
Créée à l’origine par la Compagnie de Chemins de Fer Nantais, la ligne reliait Nantes à la Roche-sur-Yon en passant par Saint Pazanne et Challans. Deux bifurcations rejoignaient Pornic et Saint Gilles Croix de Vie. Favorable au trajet dès 1865, la commune d’Aizenay dût attendre 1872 pour réunir le montant de sa participation financière et quelques années encore pour se mettre d’accord sur le tracé. Une pétition auprès de la compagnie fut nécessaire pour que des trois trajets possibles, le plus proche du centre bourg soit officialisé.

Organisation des lieux

La gare comprenait au rez-de-chaussée’ un bureau de travail pour le chef de gare, situé à l’emplacement de l’actuel comptoir de l’Office de Tourisme. Le guichet donnait sur la Salle d’attente qui s’ouvrait à la fois sur la cour de la Gare et sur le quai. Dans la dernière partie deux pièces étaient utilisées pour l’enregistrement et l’entrepôt des colis, nombreux dans les années 60. A l’étage se trouvait le logement de fonction de chef de gare. On stockait le pétrole pour les lampes de trains dans la lampisterie, petit bâtiment en forme de gare miniature. Derrière la lampisterie, un tumulus abritait une cave toujours fraîche car la gare n’a pas de sous-sol. Deux voies secondaires, un quai avec un hangar et une grue compétaient les installations.

Fonctionnement de la gare

Pendant les années 60, la gare était très active et voyait passer sept trains au quotidien, six trains de voyageurs (2 le matin, 2 le midi et 2 le soir) et un train de marchandises. L’usine de chaussures Roy, les établissements Biret, négociants en bestiaux de la Chapelle Palluau, Le distributeur de gaz Routhiau, les marchands d’engrais locaux, les Grands Moulins d’Aizenay utilisaient fréquemment le transport ferroviaire et la gare était très animée. Peu à peu, le service voyageurs aux horaires peu adaptés a été abandonné et seul le train de marchandises journalier, puis hebdomadaire a continué à fréquenter la ligne, ne desservant que les gares de la Genétouze, Aizenay et Coëx et retour. Les manœuvres du matin généraient souvent de longues files d’attente au passage à niveau de la route de la Roche. Le dernier train de marchandises s’est arrêté à la gare d’Aizenay en 1992. Quelques années plus tard la commune d’Aizenay faisait l’acquisition de l’ensemble du site, terrains, gare et maisonnette du passage à niveau le rond-point actuel a remplacé la maisonnette et le passage à niveau compris, pour y remplacer les feux tricolores peu performants par le vaste rond-point et la place attenante que l’on peut encore voir aujourd’hui.
En 1997, les voies étaient démontées par un ferrailleur et le terrain était acheté par le Département pour y créer la piste cyclable départementale qui relie aujourd’hui la Roche-sur-Yon à Coex. Le tronçon Coex-Commequiers a été conservé pour accueillir une activité de vélo-rail très prisée des vacanciers. Les liaisons Nantes-St Gilles et Nantes-Pornic sont toujours en activité et attendant avec impatience l’électrification de la voie.

Aujourd’hui

Après quelques années de fermeture, la gare a été transformée par la municipalité d’Aizenay en Bureau d’information touristique selon le plan de l’Architecte Bernard Crozel. En 2021, elle a de nouveau fait l’objet d’une extension pour devenir l’office de tourisme intercommunal Vie et Boulogne. Si aujourd’hui elle ne sert plus au transport de voyageurs, elle continue d’aiguiller les nombreux vacanciers qui traversent la commune à la satisfaction de tous.

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